Login

Une nouvelle série de mobilisations contre Lactalis

La colère des producteurs de lait ne faiblit pas, face au prix de base du lait de 405 €/1 000 l annoncé par Lactalis pour les adhérents de l’Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (Unell) en janvier 2024.

À l’appel du syndicalisme majoritaire, plusieurs manifestations et blocages se sont tenus devant des sites de transformation Lactalis dans le grand ouest de la France ce jeudi 18 janvier 2024. Les éleveurs dénoncent un prix du lait insuffisant.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Bouvron (Loire-Atlantique), Laval, Mayenne, Charchigné Château-Gontier et Craon (Mayenne), Pontivy (Morbihan) ou encore Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire)… Les manifestations devant les sites de transformation de Lactalis ont été nombreuses ce jeudi 18 janvier 2024, à l’appel du syndicalisme majoritaire. La neige aura toutefois eu raison de la mobilisation prévue à Cuincy (Nord).

Car la colère des éleveurs ne faiblit pas, face au prix de base du lait de 405 €/1 000 l annoncé par le laitier mayennais pour les adhérents de l’Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (Unell) en janvier 2024. « Nous sommes là pour dénoncer cette attitude irresponsable du groupe [Lactalis] sur une décision unilatérale », indique Samuel Gouel, président de la section laitière de la FDSEA de la Mayenne.

« Le ton risque de monter »

Pour Jérémy Maillard, président de la Fédération départementale des producteurs de lait (FDPL) de la Loire-Atlantique, « Lactalis envoie un mauvais signal. Si le numéro un [du lait] paie 405 €/1 000 l, les autres transformateurs vont revoir leur prix à la baisse. » La saisine du médiateur des relations commerciales agricoles par le géant laitier pour parvenir à un accord sur le prix du lait au premier trimestre de 2024 avec l’Unell ne passe pas non plus. « Quand un éleveur investit, ce n’est pas sur trois mois, c’est sur plusieurs années », s’agace le président de la FDPL de la Loire-Atlantique.

Ce dernier déplore un manque de visibilité. « Lactalis ne propose qu’une approche de court terme. Avec 405 €/1 000 l, il n’est pas possible aujourd’hui de se dégager un revenu, ni de transmettre son élevage et de donner envie aux jeunes, pourtant intéressés par le métier. »

« On a besoin de ces derniers euros pour équilibrer nos comptes et vivre de notre métier dignement », abonde Samuel Gouel, qui appelle à l’application de la loi Egalim. Et Jérémy Maillard de prévenir : « Pour l’heure, nous organisons des manifestations gentilles. Malheureusement, si nous ne sommes pas entendus, le ton risque de monter. »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement